De nouvelles questions à propos de l'étude en souscription "Les politiques de l'habitat à l'épreuve de la révolution numérique"


Comment faire un PLH 2.0 quand on a déjà du mal à faire un PLH 0.1 ?

Le PLH 2.0 est justement l’occasion de trouver plus de satisfactions dans la mise en œuvre de sa politique de l’habitat. Il y a des pistes d’efficience à trouver grâce au numérique (et le contraire aussi certainement !!).  Encore faut-il se poser la question et y réfléchir à plusieurs, pour arrêter de se dire qu’on a du mal à réaliser un PLH « classique »… qui se complexifie sans cesse de lui-même de toutes façons…

Je ne vois pas concrètement quoi faire de numérique dans mon PLH ou ma Politique de la Ville. Quel est l’intérêt de cette étude pour moi ?

Le numérique s’impose dans nos vies quotidiennes, qu’on le veuille ou non. La Politique de l’Habitat et la Politique de la Ville seraient tellement éloignées de la vie quotidienne qu’elles en seraient épargnées ? Si c’est le cas, cela soulève d’autres questions… Mais en tout cas, dans une logique territoriale, il faut prendre l’initiative et se préparer à un développement multiforme et multi-acteurs du numérique. Et ces politiques sont une excellente occasion de rendre cohérentes et d’optimiser les révolutions numériques engagées à l’échelle territoriale ad ’hoc.

On est pris par des préoccupations très « terre à terre » comme le logement des migrants, le développement du BRS ou le vieillissement de la population. En quoi y-a-t-il des liens avec le numérique ?

« Exclu » ne veut pas dire éloignés du numérique. Il ne faut pas confondre les difficultés liées à l’usage de l’outil informatique ou la numérisation des actes administratifs du quotidien, qui effectivement pose questions, avec l’usage du numérique qui se développe et ne demande pas forcément de maitriser l’écrit. Il y a même déjà des travails menés sur la lutte contre l’exclusion via les applis.

Mais travailler sur des actions « terre à terre » ce n’est pas seulement s’interroger sur la capacité du numérique à permettre de mieux toucher certaines populations. C’est aussi, et avant tout, s’interroger sur les difficultés de fonctionnement du partenariat, et se demander en quoi la « révolution numérique » peut nous aider et comment, à mieux travailler ensemble.

Vraiment ? il y a un risque à ne pas se lancer maintenant dans la réflexion sur le numérique et les politiques de l’habitat ?

Le risque c’est le peu d’approches territoriales des « offreurs » numériques. Les solutions proposées s’adressent à des organisations qui s’en emparent en fonction de leur propre fonctionnement. Dans l’immobilier, avec les tendances à l’œuvre actuellement sur les regroupements de bailleurs par exemple, cette évolution sera certainement renforcer. La logique de l’acheteur est avant tout de chercher une efficacité pour son propre compte, et l’offreur cherche à rentabiliser ses développements et se rendre incontournables pour corriger et adapter le produit ensuite.

Mais le « territoire » reste la réalité et sera la clef de réussite à termes. Or, quand chacun aura développé pour son compte son outil mais que le dénominateur territorial commun sera au premier plan par la force des choses : les habitants cherchant une cohérence dans le fonctionnement des services numériques proposés… Ce seront les collectivités qui devront mettre l’ensemble en cohérence… après coup. Alors que si on s’y prend dès maintenant, qu’on travaille sur des cahiers des charges, des chartes de cohérence, etc.. L’addition finale sera nettement moins lourde. Cette étude en souscription est à considérer comme un investissement à forte rentabilité !

On a déjà tenté des choses, mais ça n’a pas fonctionné. Trop compliqué… Souscrire vaut-il vraiment le coup ?

L’étude en souscription est l’occasion de dresser le bilan de ces premières expériences et ainsi de pouvoir nourrir la réflexion ! En particulier sur la manière dont on a conduit ces expérimentations. Et de plus, est-ce que, par exemple, avoir créé une plateforme dont personne ne se sert est concluant pour abandonner la réflexion ?

C’est l’occasion d’aller plus loin, pour soi et à plusieurs.

On fait déjà plein de choses sur la dématérialisation des PC, la ville connectée… on est au top. A quoi ça peut nous servir ?

Est-ce que tout ce qui est fait a été fait pour faire du numérique ? Pour suivre des obligations légales ? Pour faire travailler des start-up locales ?

Est-ce que cela a été fait en transversalité en interne à la collectivité ? Est-ce que cela sert vraiment à améliorer la politique de l’habitat ? Le quotidien des habitants ? Des économies ont-elles été réalisées ?

Bref, le sujet de l’étude en souscription étant assez peu investigué, ou alors sur ces quelques sujets de ci-delà, sans cohérence globale de politique de l’habitat ( ?), c’est l’occasion de formuler les bonnes questions !

Tu nous l’as déjà dit, mais c’est quoi déjà une étude en souscription ?

C’est une étude qui porte sur un sujet d’actualité ou innovant, pour lequel l’expertise n’est pas construite encore, ou reste fragmentée. L’idée est de proposer à plusieurs souscripteurs de travailler ensemble sur le sujet, et ainsi de pouvoir disposer d’une étude qui correspond à leurs besoins propres, mais aussi à des besoins partagés :le collectif enrichit la démarche.

Pour un coût d’entrée minime, les souscripteurs bénéficient d’une étude d’une valeur supérieure à leur « investissement ». C’est grâce à l’effet multiplicateur du budget, par le nombre de souscripteurs. Il y a un effet mutualisation. Et pas de prise de risque financier !

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